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Le « made in French republic ». United nations atout de plus en plus brandi par les entrepreneur-east-due south . Au-delà du savoir-faire français, il s'agit pour beaucoup d'entre eux d'apporter leur pierre à une France mal en point. L'occasion pour MeltingBook de lancer sa nouvelle rubrique « made in France », histoire de mettre la lumière sur ces ambassadeurs très frenchies.
1083. C'est la distance entre Menton et Porspoder, un village au nord de Brest. C'est aussi la marque de prêt-à-porter, fondée par Thomas Huriez début 2012. En pleine vague « made in France », lancée par Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, Thomas Huriez a european union du flair. Plutôt bon signe pour un entrepreneur.
Thomas Huriez, fondateur de la marque 1083
(Photo/1083)
D'abord informaticien, le jeune homme « due south'ennuie » devant son ordinateur. Il tente, alors, l'entrepreneuriat. « J'ai repris une maison de famille en boutique éthique. Mais ce northward'était pas mon métier…cela prend du temps d'acquérir les compétences ». Bon gré, mal gré, il vend son affaire pour se consacrer au « made in France ». Et il fait bien.
Le « fabricated in France », une fashion ?
Thomas Huriez est un entrepreneur patriote. La formule peut surprendre. Mais, le fondateur de la marque de prêt-à-porter 1083, l'assume. « Oui, il y a une dimension politique en termes de valeurs, au niveau de l'éthique et de fifty'approche entrepreneuriale », souligne-t-il. Indéniable donc.
Début 2012, la question de la mondialisation et de ses travers comme les délocalisations- deux tiers des voitures des Français ne sont pas produites dans l'Hexagone-, jettent le doute sur le projet naissant de Thomas. « Tout le monde me disait que le coût du travail en France était bien trop cher pour viabiliser mon idée ».
United nations raisonnement qui south'apparente, selon lui, à united nations raccourci. « Ce même coût du travail finance justement nos vies, notre système de santé par exemple… », martèle-t-il.
Au service de l'emploi
Mieux, et comme mentionné sur le site cyberspace de la marque, le « made in France », c'est aussi une bataille en faveur de l'emploi. Signe de l'date économique affiché par Huriez, le siège de 1083 est à Romans-sur-Isère, ainsi qu'une partie-certes minime-de l'unité de production. Une ville de province, ancienne capitale de la chaussure, qui est passée en 20 ans de ii 000 emplois dans ce secteur à à peine 300, aujourd'hui.
Créer de l'emploi. C'est aussi l'ambition de Mustapha Bahman, multi-entrepreneur. A 37 ans, le jeune Français a fondé French republic Originelle, une société de négoce destinée à exporter le savoir-faire français, aujourd'hui résumé sous le « made in France ».
« Notre cœur de métier consiste à trouver des petits fournisseurs pour les accompagner à l'export ». Et l'idée portée par Mustapha Bahman semble convaincre. France Originelle compte huit fournisseurs dans six pays, dont l'Irlande, Oman ou Taïwan.
Le « fabricated in France », un label sous-exploité
« Je suis parti d'united nations constat unproblematic. Aujourd'hui, 50'exportation représente united nations relai de croissance pour beaucoup d'entreprises françaises ». Un tremplin pas assez utilisé par les entrepreneurs français.
« Dans notre pays, moins de 121 000 TPE/PME françaises se positionnent à l'international contre 240 000 cascade l'Italie », relève Mustapha Bahman.
D'ailleurs, ce pays rivalise avec 50'Allemagne, premier exportateur d'Europe (360 000) grâce à la puissance de ses PME. A ceci près que l'Italie pâtit d'united nations historique de dettes important, 133% du PIB (2172 milliards d'euros contre 2097 milliards d'euros pour la French republic).
Selon lui, trop peu de fournisseurs optent pour l'consign. « Pourtant, le « made in France » est réellement attractif. Du coup, France Originelle se positionne sur ce marché…pour faire se rencontrer l'offre et la demande ».
Un pari pragmatique et audacieux. D'autant que Mustapha Bahman se positionne sur des produits gourmets et issus du terroir français. Par amour pour la culture française. Par patriotisme économique aussi. United nations pied de nez à ceux qui s'approprient, de manière arbitraire, le drapeau tricolore.
« Je suis né en France, c'est mon pays. Et si par mon activité, je peux gagner ma vie mais aussi créer de fifty'emploi, inverser la courbe du chômage comme l'a répété à maintes reprises François Hollande…alors je serais content. C'est évident que les petites structures peuvent aussi apporter leur pierre à l'édifice ». Et de confier, « oui, il y a united nations côté patriotique, c'est indéniable ».
Des propos qui mettent à mal un certain nombre de croyances négatives lié à une frange de la population, héritiers de l'immigration et/ou des quartiers.
Réinventer le patriotisme
Cet entrepreneuriat basé sur le « fabricated in France » porte, d'ailleurs, des vertus. D'abord parce qu'il permet de construire un trait d'union entre différentes identités. « Pendant des années, on m'a renvoyé à un clivage. Soit tu es musulman, soit tu es Français… », explique-t-il. Finalement, le « fabricated in France » est united nations moyen de réinventer son appartenance à la French republic. De manière positive.
Ensuite, parce que, c'est bien connu, business is business. Quand on devient entrepreneur-e, racisme et discriminations ont tendance à south'évanouir. Mustapha Bahman l'expérimente tous les jours. « A l'échelle du terrain, je ne ressens aucun racisme. J'exporte des produits français, des produits gourmets et jusqu'à présent, tout se passe bien », constate-t-il.
Un patriotisme devenu « swag » grâce à des success-stories comme celle de Guillaume Gibault. Le fondateur du Skid français, le sous-vêtement au bandeau tricolore est une pure émanation du « made in France ».
Après avoir levé two millions d'euros en 2015, la start-up a récemment vu Experienced Majuscule Partners, united nations fonds d'investissement, entrer dans son majuscule. Et avec, une certaine idée de la France. « Je trouve dommage que le drapeau ait été préempté par le Front end national. C'est important de réassocier le bleu-blanc-rouge à quelque chose de très positif ».
Une approche politique évidente englobée par le label « made in France ». Visiblement, cela ne pose pas de souci, au contraire. Avec three,6 millions d'euros de chiffre d'affaires 50'an passé, la marque compte s'exporter en Angleterre et en Allemagne en 2017.
Sortir le patriotisme économique de l'ornière du FN
Cascade Mai Lam Nguyen-Conan (photo ci-contre), à la tête du cabinet ViaVoice Diversity, un cabinet de conseil, « le patriotisme économique est 50'affaire de tous ». Spécialiste de 50'interculturalité, elle plaide pour « une croissance inclusive ».
Le « made in France » se pose, alors, comme une culling solide pour « défendre l'emploi dans nos territoires, promouvoir des savoir-faire métissés mais aussi valoriser la jeunesse capable de jeter des ponts entre la France, leur pays de naissance et les pays d'origine des parents, auxquels ils sont souvent attachés ».
Et c'est justement parce que ces entrepreneurs français aux origines diverses, sont « le fruit de 50'éducation « fabricated in France » qu'ils peuvent se revendiquer comme patriotes économiques », conclut-elle.
Le « fabricated in France », splendeurs…et tracas.
De son côté, Najette Ach Chajai (photo ci-contre), fondatrice et directrice artistique de la société éponyme, Ach Chajai, renchérit. Elle qui a passé quinze ans dans le prêt-à-porter, pour des marques comme Hermès, de Fursac ou Chevignon, se dit « trop fière de montrer le savoir-faire français, le haut de gamme par essence ».
Najette Ach Achai dans sa boutique parisienne.
Après un BTS en cursus fashion, cette Niçoise d'origine intègre une école réputée de ce milieu. Une vocation. Les rencontres se succèdent, ici et au Maroc où elle rencontre notamment Johan, une proche d'Eric Toledano, l'un des réalisateurs d'Intouchables, succès de l'année 2011. « Elle craque sur ma marque », de quoi lui donner united nations coup de pouce.
Aujourd'hui, Najette Ach Chajai a installé sa boutique dans un quartier cossu de Paris, à deux pas du Louvre, histoire d'attirer aussi les touristes. Et si leur nombre a chuté de ane,3 millions en 2016 (sur 22, two millions en 2015), la fondatrice mise sur ce segment, attiré par le « made in France ».
Avec « 90% de la matière première de ses pièces d'origine française », la créatrice est consciente des enjeux (et des obstacles) accolés au « fabricated in France ». « En matière de recrutement, oui c'est difficile. Trouver des candidats motivés sans parler du coût de fifty'embauche. Pour une petite entreprise comme la mienne, c'est compliqué ».
Résultat comme bon nombre d'entrepreneurs, Najette, pour garder sa production en France, songe à faire entrer des investisseurs dans son affaire. Mais là, le « made in France » est loin d'être garanti.
Nadia Henni-Moulaï
scottprothervents.blogspot.com
Source: https://www.meltingbook.com/patriotes-tres-economiques/
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